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Goettingue ce 20 Nov. 1814
Monsieur
la Societé Royale des Sciences me charge de Vous dire Monsieur,
que depuis la mort de mon predecesseur dans le Secretariat de la
Societé, feu Mr. Heyne, elle n’a reçu ni lettre ni paquet
de Votre main. Et qu’à l’egard du plan de Votre Tresor des
origines de la langue Française et des articles ci-joints que Vous
avez bien voulu communiquer à la Societé, elle admire l’assiduité
laborieuse que Vous avez consacrée à ce long travail. Elle en re-
connait la grande utilité, quoiqu’elle soit très-eloignée d’avoir
la presomption de se regarder comme juge competant d’un pareil
ouvrage qui est trop etranger aux Sciences auxquelles elle s’est bornée.
Pour moi je saisis avec empressement cette occasion de Vous
temoigner, Monsieur, l’assurance de la haute consideration avec
laquelle j’ai l’honneur d’etre Monsieur
Votre très-humble et
tres-obeissant Serviteur
J. Fr. Blumenbach
Secrétaire perpétuel de la
Soc.té Roy.le des Sciences |
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